- Tu mourras ! Telle est ta destinée

Dit mon bourreau en me lançant un regard sadique, je tremblais et reculais tant que possible. Je savais qu'il voulait ma peau et qu'il l'aurait, quel qu'en soit le prix, il me pourchasserait jusqu'à ce qu'il aie ma peau. Valtor était un véritable adversaire.. le pire que je n'aie jamais connu. Je me réveilla en sueurs, toujours ce même cauchemar.. toujours. C'était totalement frustrant et jeta un regard autour de moi. Ma chambre était plongée dans l'obscurité, regardant le cadran électronique qui affichait 6h00 du matin. Dans 30 minutes j'aurai du me lever, alors sa aurait été totalement inutile de se rendormir. Je me leva donc avec des pieds de plombs, descendit les marches et alla donner à manger à mes cinq chats. Tous se jetèrent sur leurs gamelles respectives et mangèrent avec avidité leurs contenus. Je les regarda manger avant de leur donner également du lait écrémé dans 5 autres gamelles. Je remonta ensuite prendre ma douche et redescendit prendre mon déjeuner. 7h00, j'étais pile dans mes temps. Je fis tout le reste qui m'était nécessaire, attrapa mes affaires et partit ensuite dans le garage après avoir caressé chacun de mes chats. Je fouilla dans mon sac et en sortit un trousseau de clefs et déverrouilla la porte de ma Kangoo. Je conduis ensuite jusqu'à l'hôpital et arriva sans trop d'efforts dans les parkings. Je trouva une place libre et m'y gara avant de sortir de la voiture, de prendre mes affaires et de la verrouiller. Je sentis directement que je n'étais pas seule..

[HJ/ Je m'incruste mais si tu veux pas de moi ba MP moi^^]

Mary-Alice se tournait et se retournait dans son lit depuis un moment déjà n'arrivant pas à fermer les yeux depuis qu'elle s'était réveillée en sursaut, quelques minutes auparavant à la suite d'un cauchemar horrible. Mais le pire dans l'histoire, c'est qu'elle ne se souvenait plus vraiment de son rêve. La jeune fille tentait donc désespérement de se rendormir, se disant qu'elle en avait besoin puisqu'elle avait sa chimio dans la journée. Mais après plusieurs tentatives de comptage de moutons pour se rendormir, la jeune fille se rendit bien compte qu'elle n'y parviendrait pas.

C'est donc après s'être levée et sortie de sa chambre, en s'assurant de ne pas être prise de vertige ou autre que Mary-Alice se dirigea vers l'entrée de l'hôpital pour prendre un peu l'air, se disant qu'près sa chimio elle ne pourrait plus bouger de sa chambre. Elle soupira alors avant de faire son arrivée sur le parking où peu de voitures se trouvaient déjà. D'ailleurs, il y'en avait une qui venait de se garer, avant qu'une jeune femme n'en sorte. Une infirmière si Mary ne se trompait pas. La patiente se mit donc à l'observer avec envie, se disant que si elle aurait pû continuer ses études, elle aurait peut-être pû se trouver à la même place que cette Infirmière...

Hj: Si si tu peux ^^ c'est fait pour un libre =)

Je vis que c'était une jeune femme, elle était entrain de m'observer avec un air envieux dans le regard. Je releva la tête vers elle et fit un sourire, c'était une patiente. Je me demanda pourquoi elle était descendue jusqu'ici, lui faisant un sourire rassurant je m'approcha d'elle.

" Bonjour, que faîtes vous ici ? Vous ne devriez pas être dans votre
chambre d'hôpital à cet heure ci? Les médecins sont au courant de votre
petite sortie matinale ? "

Demandais-je calmement et posément sans aucune nervosité apparente dans la voie, je l'attrapa délicatement par la manche de sa tenue et la regarda lentement. J'étais connue pour être très douce envers mes patients et mes congénères en tout genre. Sûrement le fait que j'y aie été habituée. Je sourit légèrement en pensant que j'étais aussi maternelle avec mes petits frères, les jumeaux Samuel alias Sam et David. Puis je regarda de nouveau la jeune patiente en attendant sa réponse. Je ne voulais pas la ramener dans sa chambre si elle avait vraiment l'autorisation de rester en dehors de l'hôpital. Si elle en avait le droit, je resterai avec elle.

La jeune femme ne bougeait pas d'un poil malgré que j'approchais. La jeune femme lui répondit qu'elle sortais pour profiter de sa journée et parce qu'après sa chimio elle ne pourrait plus en profiter. Je soupira, la pauvre était donc atteinte d'un cancer.. Cette maladie m'avait toujours particulièrement touchée, mes autres collègues me reprochaient ma sensibilité mais c'était plus fort que moi. Ayant perdu quelques proches et amis de cette maladie, j'y étais restée méfiante. Je restais silencieuse ainsi que la jeune femme qui finit par demander depuis quand il fallait une autorisation pour aller se dégourdir les jambes? J'émis un petit sourire également, décidément elle semblait être gentille. Je décida de la laisser un petit bout de temps avec mes questions.. avant de reprendre rapidement les dialogues. Vraie piplette que j'étais !

<< Non je posais juste simplement la question. C'est juste que.. - j'hésitais légèrement - je suis nouvelle ici et je préfère ne pas faire de faux pas car je ne sais pas vraiment si mes services sont appréciés et si je fais bien mon boulot.. Hum. Comment vous appelez-vous? >>

Je souris, j'avais une franchise dans la voie. C'était vrai, j'avais peur de mal accomplir mon boulot et je me sentais donc obligée de m'investir à fond dans mon rôle d'infirmière et me sentais également (au grand désespoir de certains) obligée de me mêler de tout.. ce qui pouvait être gênant des fois. En plus que ma curiosité était déjà bien aiguisée de naissance..