Qui n’a jamais vécu son premier jour à l’école, le jour de la rentrée. Tout un tas d’émotion se profile à l’horizon dans ces cas là. La boule au ventre, le stress de faire une gaffe. L’envie de vomir avant de partir prendre le bus. Tout un tas de choses qui font qu’on préfèrerait rester dans notre lit plutôt que d’y aller. Pourtant, il faut toujours faire face à nos peurs pour pouvoir avancer et ne pas être quelqu’un qui subit sa vie. Aujourd’hui n’était pas un simple jour, du moins, pas pour tout le monde. Le 21 Septembre 2010 n’est autre que le jour de rentrée de nos jeunes médecins en herbe, les internes. Et oui, finit de bûcher les cours et d’être à l’université à étudier tout en ne pensant qu’à mettre sa voisine de classe dans son lit ou alors faire la fête en espérant ne pas avoir de devoir surprise le lendemain. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, même si ce sont des étudiants brillants qui ont surement une chance d’être un jour médecin, ils n’en restent pas moins des jeunes à l’envie de s’amuser.

Le temps des responsabilités était arrivé et quoiqu’ils en disent, ils ne sont surement pas prêts à affronter tout ce qu’ils rencontreront au Seattle Grace Hospital. C’est vrai qui n’a jamais dit qu’il est prêt à tout et qui se rend compte qu’il a sous-évalué la situation. Demandez à nos résidents, ils seront les premiers à vous le dire. Bon peut être pas ceux qui sont fier et qui ne veulent pas se dévaloriser mais peu importe. Aujourd’hui, ils n’étaient plus à cette place délicate. Certains s’en sont sortis, d’autres ont préféré quitter le programme avant même d’avoir terminé leur internat. Une pression qu’ils n’avaient pas réussi à tenir. Heureusement, d’autres se sont battus et vont maintenant passer le témoin à ces jeunes internes pour leur apprendre leur savoir-faire.

Mais pourquoi commencer de façon formelle. C’est tellement plus drôle de faire ça de façon ludique. Le but de cette journée ? Rendre ses jeunes petits internes complètement fous. Et oui, c’est tellement bon de jouer avec les nerfs de ces petits nouveaux. On voit de suite les battants et ceux qui ne finiront par le programme si ils ne s’endurcissent pas un peu. En tout cas une choses est sure, préparez-vous à tout un tas de rebondissements… Cette journée vous marquera pour un bon petit moment. C’est pas plus mal non ? Enfin, peut être que vous regretterez d’avoir choisi cette voie ? Tout dépend de ce que vous attendez de ce métier… Soyez sur vos gardes tout peu arriver, absolument tout !

Le destin avait décidé de réunir notre jeune résident sexy, qui n‘est autre qu‘Alex Karev avant notre charmante petite interne Carlie. Une fille à l‘allure douce et qui sans doute était animée d‘un sentiment de bonté et qui il faut le dire sera surement un médecin compétent. Mais allait-elle tenir sous la pression. Voilà là question. Alors cette journée allait-elle être un enfer pour notre jeune apprentie médecin ou bien saura-t-elle relever le défi ? Telle est là question… Carlie avait eu l‘ordre d‘attendre le Dr Karev aux urgences, la journée va débuter et elle ne va pas être une partie de plaisir… Enfin qui sait…

La matinée était étrangement sombre, une grise pale et salasse s’étendait dans les cieux offrant une image tiré d’un film d’horreur. Une grosse brume blanchâtre couvrait quand a elle le sol. C’était frustrant et effrayant. Carlie avait la sensation d’être perdu, comme si le soleil n’allait jamais revenir. Sur le rebord de Sa fenêtre elle regardait l’horizon du moins le peu qu’elle puisse le voir. La brume couvrait tellement le sol que Carlie, ne le voyait à quelques mètres à peine. Elle plissait son regard, fermant légèrement ses yeux dans l’espoir de voir des détails plus net mais rien la brume prenait toute la beauté de la vue qui s’offrait de son balcon. Pourtant cette ville était plutôt habituée au soleil, rarement les rayons du soleil disparaissaient mais ce matin cela semblait différent. Elle sentait déjà que quelques choses allaient changer mais elle ignorait encore la nature de ce changement. Elle restait la sans bouger comme si elle était paralysée, comme si ses deux pieds étaient collés sur le sol blanc de sa chambre. Avérait dire elle ne savait pas ou aller, elle l’impression d’être un peu perdu, ses jambes maigrichonnes tremblaient jusqu'à ce qu’elle reprenne conscience, secouant son visage, comme pour se dire réveille toi Carlie, réveille toi. Prenant bien appuie sur ses deux jambes, elle s’approchait de son lit, qu’elle fit, avec plus de force que d’habitude. Se dépêchant, allant à une vitesse qui l’étonna elle-même.

Elle alla directement en direction de la salle de bain, elle se plongeait corps et âme sous une bonne douche chaude. Elle laissa l’eau le long de mon visage, le levant même vers la paume pour profiter des biens faits de cette chaleur qui la détendait totalement. Au bout de quinze minutes, elle attrapait le peignoir blanc qui se tenait à gauche de la douche ; posant ses pieds sur le calage froid, elle frissonnait. Glissant ses pieds dans une paire de pantoufles en rose clair. Le miroir flou à cause de la vapeur l’empêcher de voir son reflet, elle avait l’impression d’être invisible, elle passait donc un coup de main et laissait apparaitre son visage, humide et pâle. Elle ne c’était jamais considérais comme une jolie fille, simplement elle essayer de ne pas se plaindre et l’avis des autres l’avaient longtemps était sans intérêt. Quittant la pièce, elle rejoignit sa chambre, toujours aussi sombre, elle qui pourtant offrait des teintes clair tel que le blanc et le rose Elle s’asseyait quelques minutes jambes croisées sur son lit, pensant à ses envies, Reprenant ses esprits, en se secouant le visage elle ouvrit l’armoire ou ses vêtements étaient disposés. Elle attrapait un jeans et un débardeur avant de partir à l’aube d’un nouveau jour.

Elle arriva à l’hôpital avec le sourire sur le visage. Elle adorait ça en réalité, c’était une chose dont elle avait tant rêve. Elle rejoignit l’étage des internes, ou elle enfila la tenue obligatoire, pantalon bleu et t-shirt bleu. Elle laissa ses cheveux tombé sur ses épaules. Une impatience se lisait déjà sur le visage de Carlie, quand elle franchit les portes de la mine. Elle avait rendez vous avec Alex Karev elle n’avait pas pu s’empêcher de se renseigner sur lui, c’était l’interne beau gosse, draguer, sur de lui et macho à ses heures perdus. Il avait cependant changé d’après les rumeurs. Carlie patienta quelques secondes et trouva le temps un peu long, il y avait pas mal de monde ici et elle ne se voyait pas d’attendre l’arrivé du jeune homme, mais elle préférera ne souhaitant pas s’attirer les foudres du jeune homme.

Aujourd’hui allait être un des jours que je chérirais le plus de ma vie. Bon oui, je grossis surement la chose, mais une chose est sure, je vais m’éclater comme jamais. Pourquoi me direz vous. Et bien tout simplement parce que c’est le jour de rentrée de nos nouveaux internes et que nous avions dans l’habitude de comment dire, leur faire des petites surprises pour marquer ce jour comme le jour de l’entrée dans une famille en quelque sorte. Le mot exact est bizutage. Oui, nous sommes bel et bien dans le bizutage pur et dur. Enfin dur est un bien grand mot, mais en tout cas, je vais bien m’amuser. L’ancien Alex Karev allait réapparaitre le temps d’une journée. Une journée où j’allais faire tout un tas de choses qui allaient rendre mon interne chèvre voir même complètement dingue. C’est vrai que j’attendais beaucoup de cette journée. Tout d’abord, ça nous permettait de faire la connaissance de nouvelles personnes animées avec la même envie que nous, celle de sauver des vies. Et puis, on s’amusait tout en restant professionnels. Bref, une bonne expérience à faire. J’y suis passé et je sais que jamais j’en ai voulu à mon résident ou même au titulaire qui s’était joué de moi. C’est une petite tradition et les traditions sont faites pour durer.

Je m’étais donc levé ce matin là aux aurores avec le sourire aux lèvres. Déjà, j’avais passé une nuit parfaite dans les bras de ma petite-amie. Ensuite, j’adorais mon boulot donc j’étais loin de me lever en tirant la gueule. Ca m’arrivait d’être de mauvaise humeur mais très rarement et c’était souvent quand je savais très bien que je ne retrouverais pas certains patients. Bref, je m’étais donc levé et après avoir posé mes lèvres délicatement sur le front d’Isobel pour lui faire comprendre que je partais, je m’étais dirigé vers la salle de bain. Rien de mieux qu’une bonne douche bien chaude pour se réveiller totalement. J’avais mis une bonne dizaine de minutes pour profiter de l’eau qui coulait sur mon corps et pour me laver tranquillement. Une fois lavé et séché, j’avais repris la direction de la chambre pour passer un boxer, un jean et une chemise. J’étais fin prêt pour aller au boulot. Bon pas tout à fait, j’avais oublié ma dose de caféine et ma tranche de pain.

Me voilà donc dans la cuisine entrain de préparer tout ça lorsque je croisa Meredith qui était elle aussi debout. Enfin, elle venait de rentrer plus précisément. Une garde quoi. Dommage pour elle, elle ne sera pas là pour participer au bizutage des nouveaux internes. Enfin, dès fois qu’elle soit bipée pour une urgence, tout est possible, et encore plus au Seattle Grace Hospital. Bref, une fois mon café avalé et mes tartines mangées, j’avais pris mes clés de motos, mon casque et mon blouson et hop direction l’hôpital. Je n’avais pas mis trop longtemps à arriver, mais j’étais quelque peu en retard. Je ne savais pas trop ce que j’avais foutu. Bref, j’avais eu une interne attitrée et je savais déjà ce que j’allais faire. Mon petit plan était bien échafaudé. Je me dirigea vers le vestiaire pour me changer et mettre ma tenue de « Docteur Karev ». Me voilà fin prêt et je marcha d’un pas vif vers la mine. Carlie devait m’attendre maintenant mais peu importe. Je poussa la porte avant de me diriger vers elle dans l’unique but de la souler, l’énerver, la décourager et j’en passe.

« - Melle Walden, je vois que vous êtes à l’heure… C’est parfait.. Allez me chercher un café s’il vous plait, je n’ai pas eu le temps d’en prendre un… Et vite, parce qu’on a pas que ça à faire…

J’avais été plus que directif et pas des plus aimable, du moins pour la fin de ma phrase. Je l’avais regardé brièvement, pas un bonjour et j’en passe. En lui donnant cet ordre, j’en avais profité pour prendre un dossier et aller voir le patient. Je voulais lui montrer qu’elle n’était rien pour l’instant. Qu’il fallait qu’elle fasse ses preuves. Bref, elle n’a pas fini de souffrir. Prépare toi Carlie, ce n’est que le début des réjouissances…

La détermination me gagnait, je savais que je gagnerais et que je réussirais quoi qu’il se passe. J’avais une force de caractère incroyable, j’étais à la fois douce et forte, un mélange entre la sauvagerie et la colère. J’avais toujours eu envie de grande chose, petit j’avais envie de voir le monde et de sauver les gens, je m’amusais souvent à jouer au docteur et à soigner mes poupées, j’avais très vite compris ce que j’étais, je devais sauver le monde. Plus je grandissais plus ce passion grandissais en moi, je m’étais mise à regarder toutes les séries portant sur ce sujet. C’était une sorte de passion et de besoin vital, je me devais de sauver le monde. A la fin du lycée m’inscrire en faculté de médecine avait semblé bien plus qu’évident. Tout allait de plus en plus vite, les choses avançaient si rapidement que mon avenir était déjà tracé, enfin du moins je l’espérais. J’étais désormais nouvelle au Seattle Grace Hospital et c’était sans aucun doute la meilleure chose qui me soit arrivé. Toute la journée j’avais attendu ce moment.

Alex Karev était celui qui m’était désigné ce matin la. De nature curieuse je n’avais pas pu résister à l’envie d’en apprendre plus sur lui. Les gens parlaient de lui comme quelqu’un de macho et de prétentieux, il avait enchainé les conquêtes amoureuses et les relations d’un soir, j’avais entendu parler d’une histoire compliqué avec une certaine Ava, une jeune patiente aux problèmes psychologiques développer à la suite d’un accident de ferry. Je n’étais pas du genre à croire les on dit, ou les ragots mais cela se confirmer. Il sortait avec une jeune femme, une autre interne, le médecin Isobel Stevens, je l’avais croisé ce matin en arrivant, sans savoir qui elle était mais tout le monde la désigner comme une femme magnifique, douce et d’un blond parfait. Je l’avais de suite reconnue, elle était si belle j’en étais presque jalouse, j’eu l’impression de ressembler à une baleine face à elle. J’étais posté près du bureau ou se trouvait les dossiers, la main sur mon ventre durant quelques secondes, pensant au bébé qui grandissait en moi. Karev arriva rapidement, je ne reconnu à son allure sérieuse et sur de lui. Il approcha et je senti une sorte de tension.

Un café ? Je n’ajoutais rien cela ne m’étonnais même pas. Je lui affichais un sourire avant de me retourner et d’attraper un café qui se trouvait derrière moi « Voila Docteur Karev ... » être la meilleure passé aussi par des détails et je m’étais renseigné sur son café préfère auprès de sa femme. Je lui tendis le café encore chaud dans les mains, laissant la fumée doucement s’entendre dans la pièce. J’avais juste hâte de travailler.

C’est vrai que je n’étais plus le même homme et que je préférais largement l’homme que je suis devenu maintenant. Qui est derrière ce changement ? Ma petite amie tout simplement. Isobel avait fait de moi un homme meilleur. L’amour c’est tout ce qui compte quand on y pense. Cela me rend plus calme, plus doux, plus humain. Bref, un Alex tout beau et tout neuf. Bon pour ce qui est du tout beau, je l’étais bien avant de rencontrer Izzie. Mes chevilles vont très bien pour ceux qui se posent la question. Aujourd’hui, l’homme que j’étais avant devait revenir. Je devais être mordant, cynique et j’en passe. Je plaignais d’avance celle qui devrait subir ma mauvaise humeur. Je me réjouissais d’avance de jouer le tyran. Petite dédicace au Dr Bailey. Bref, autant vous dire que quand j’étais arrivé au Seattle Grace Hospital, un large sourire s’était dessiné sur mon visage. J’étais pressé de voir le visage de mon interne se décomposer face à tout ce que je lui demanderais de faire.

Une fois en tenue et totalement prêt, je m’étais donc dirigé vers la mine. On m’avait informé que mon interne s’y trouvait en me mentionnant bien sur que je devais m’amuser comme il se doit pour la rendre chèvre. Du coup, l’entrée en matière avait été des plus drôle. J’étais rentré d’un pas rapide et une fois à sa hauteur, je ne lui avait même pas dit bonjour. Mais qu’elle ne se plaigne pas, je lui avais tout de même félicité pour être à l’heure. Pour le reste, et bien je lui avais simplement demandé un café. Comme si je faisais ça d’habitude. Mais il fallait bien que je lui montre qu’elle n’était rien ici, que c’était mon esclave, mon sou fifre. Enfin, vous avez compris l’idée quoi. Mais comme si elle savait que je lui demanderais ça, elle s’était retourné pour prendre un verre et me le tendre. Elle avait donc pris un café pour moi. J’étais légèrement pris de cours mais je ne le montra pas. Je pris le café et le porta à ma bouche pour en boire une gorgée.

Je me devais de réagir, lui montrer que je n’étais pas agréablement surpris et c’Est-ce que je fis. Je fis une belle grimace et je cracha dans un haricot et une fois la bouche à peu prêt vide et le gout étant passé, je finis par me retourner vers elle le regard noir. Son café était excellent, chaud et tout. Mais je me devais de trouver une parade pour lui mettre un peu la pression et la faire courir en long et en large dans l’hôpital. C’est clair qu’elle allait en dépenser de l’énergie aujourd’hui. Bref, à moi de jouer la comédie…

« - C’est quoi cette horreur ?! Que vous ayez trouvé le café que je prend passe encore, mais me le donner alors qu’il est complètement froid, ça ne passe pas ! Allez m’en chercher un autre et vite ! »

J’avais été désagréable, même pire. Mais voilà, c’était la journée où je pouvais tout me permettre et manque de chance, c’était tombé sur Carlie. Bref, je la vis sortir de la mine avec la mine défaite. C’est à ce moment là que je me mis à rire en regarder un infirmier. Je commença à examiner l’un des patients présents, attendant qu’elle revienne rapidement. Cette journée allait être des plus drôles j’en étais sur à présent. Carlie prépare toi !

J’avais attendu cette journée avec une telle impatience que j’aurais presque pu faire des croix sur un calendrier pour faire une sorte de décompte des jours. Tout ma vie était régit par une sorte de passion que je gagnais de jours en jours. Je vivais toujours comme ça, avec passion, ne souhaitant pas vivre dont je ne me rappellerais pas dans mes plus vielle année. J’étais toujours très douce avec les autres mais j’étais aussi impulsive, forte, caractériel et je ne supportais ni l’égoïsme, ni la paresse et encore moins la méchanceté gratuite. Je fixais le regard du Docteur Karev, je le ne connaissais pas mais je sentais déjà une sorte de tension me remplir. En réalité j’aurais souhaité sans doute une personne plus douce et un peu plus gentille si je puis me permettre le mot. Je le regardais porté le café à ces lèvres et durant quelques secondes mon regard se tourna sur une patiente, une jeune femme d’environ vingt ans, elle était enceinte, à première vu de quelques semaines, mais elle semblait heureuse, à ces cotés se trouvaient un homme plutôt grand, allure sportive sans aucun doute mais il semblait la douceur en personne. Il déposait sa main sur son ventre avec passion et une sorte de sourire se dessinait sur son visage. Je déposais instinctivement ma main sur mon ventre sans m’en rendre compte, une sorte d’habitude s’étant installée.

Mon regard se tourna vers le docteur Karev quand je le vu recraché le liquide encore chaud dans le haricot. Il rappliqua une sorte de petit discours improvisé. Mes yeux se firent énorme, il se fichait de moi et je devenais presque folle intérieurement. Je voyais encore la fumée sortir du pot de café. Je le fixais à mon tour, ne lâchant surtout pour son regard. J’avais un profond respect mais je n’étais pas une de ces internes qui diraient amen à tout ce qu’il désirait. Calmement et d’une voix très douce je repris la parole.

« Avec tout le respect que je vous dois Docteur Karev, ce café est chaud et vous le savez autant que moi alors je n’irais pas chercher un autre café ou encore répondre à vos moindres désir. Je suis enceinte, mes hormones sont déjà assez et si j’avais voulu être secrétaire je n’aurais pas fait médecine. Alors soit vous m’enseigner la médecine ou soit vous me mettez à la porte »

J’étais assez calme, je le respectais énormément mais je refusais d’être une soufrière. Mes hormones étaient déjà assez stressantes parfois. J’étais enceinte, de trois mois, je le père répondant aux abonnés absent mais je me refusais d’ôter la vie à cette enfant, il y avait trop de parents souhaitant avoir un enfant un jour pour que je prive le mien de la vie. Je remis mes cheveux en place, lui offrant un sourire de pure politesse.

« Alors on y va ? » demandais-je poliment avec un profond respect.

C’est vrai que je n’aimais pas trop être comme ça avec elle. Je n’étais plus ce genre de mec arrogant qui pouvait donner des ordres aussi débiles à ses internes. Mais c’était la journée de leur rentrée et je trouvais ça drôle cette petite idée de bizutage. Du coup, et bien je redevais l’ancien Alex l’instant d’une journée. Du coup, et bien j’avais déjà bien forcé le trait en l’engueulant bien comme il faut. Je lui avais fait croire que j’étais déçu qu’elle m’ait rapporté le café que j’apprécie mais froid. Certes, je m’étais brûlé la langue en le buvant. Mais je voulais lui montrer que même si j’étais content qu’elle se soit intéressée à moi pour me ramener le café que j’aime et pas un autre, ce qui me décevait, c’est qu’il était plus que froid. Je savais très bien qu’elle réagirait face à cette grosse mascarade. Après tout, elle l’avait eu dans les mains donc elle a du sentir qu’il était encore très chaud. Mais bon, je devais jouer l’enfoiré de service aujourd’hui, donc je le ferais bien comme il faut. Du coup, j’avais recraché tout dans un haricot en voyant le patient me regarder avec des yeux ébahi. L’instant de jeter le café à la poubelle, lui faire mes remontrances, et bien elle avait déjà eu la réplique à tout ça.

Je dois dire que celle là je ne l’avais pas vu venir. Déjà, elle m’avait remis à ma place bien comme il faut en me disant qu’effectivement elle savait très bien que ce café était chaud et que moi aussi je le savais. Ensuite, elle me fit comprendre qu’elle était enceinte et que les hormones pourraient lui faire faire des choses qu’elle pourrait regretter. J’aimais la fin de sa phrase, elle était là pour apprendre la médecine et c’est vrai que j’appréciais ça. Mais en attendant, aujourd’hui, elle serait mon souffre douleur, enceinte ou non. Enfin, je savais sur quoi rebondir et quoi répondre face à cet affront des plus judicieux. Elle avait du répondant et ça ne faisait aucun doute qu’elle ferait un bon médecin si elle s’accroche. Pourtant, elle partait tout de même avec un handicap, celui d’être enceinte. Mais bon, si elle fait comme Bailey, elle s’en sortira surement. Enfin, je n’avais pas à juger ça c’est sur. En tout cas, je me retourna vers elle le regard furieux et je finis par lui répondre d’une voix acerbe.

« - D’une part, je vous interdit de me parler sur ce ton, je suis votre supérieur, alors comme vous le dites, un peu de respect. Ensuite, je me fiche que vous soyez enceinte. Donc si vous n’êtes pas prête pour ça et bien tant pis. Pour le café, j’en attends un quand même mais bon, vous m’avez coupé l’envie de boire. Alors ce sera pour plus tard. »

Oui je laissais couler l’épisode du café, du moins pour l’instant. J’étais retourné m’occuper du patient en l’auscultant. Il était venu parce qu’il avait une fracture du poignet assez vilaine. Elle était ouverte, mais avant toute chose, il fallait que je vois si il n’y avait pas d’autre fracture au niveau du bras. J’avais remarqué sur le dossier qu’il avait déjà été en service de radiologie pour en passer. Du coup, lorsque j’entendis mon interne me demander si j’allais enfin lui apprendre la médecine j’eu une petite idée pour lui montrer qu’elle serait sous mon contrôle aujourd’hui encore plus qu’aujourd’hui. Je m’étais donc tourné à nouveau vers elle pour lui dire toujours avec ce ton assez désagréable.

« - Et si tu allais chercher les radios du patient et si tu y arrive assez rapidement peut être que tu auras le droit de les lire. »

Je lui fis un léger sourire tout en lui faisant signe d’y aller. Et oui Carlie, je n’ai pas dit mon dernier mot…