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Un internat n'est pas une chose facile et cela on l'a tous appris à un moment ou à un autre au moment où on a commencé à travailler à l'hôpital au plus bas de la chaine alimentaire comme nous disais Baley. Aujourd'hui c'est à nous de faire respecter ces règles et pour ma part je dois avouer que j'adore ça. Je me rappelle le premier jour à tous en tant que résident nous étions comme de mini Tiran qui disait la même chose sans s'être concerté. Mais Baley avait raison les internes sont des bébés et même nous nous en sommes encore au fond.

Aujourd'hui je me suis réveillée une nouvelle fois dans la chambre de garde de l'hôpital. Ce soir je vais terminer enfin ma garde et pouvoir dormir dans un vrai lit sans être dérangé par une interne qui ne sait pas faire une simple suture sans piquer n'importe où le patient. Eh oui il faut bien s'y habituer et puis cela commence à faire un petit moment que nous sommes plus hauts dans la chaine alimentaire. En ce qui me concerne il y a des moments je crois que je ne suis pas faite pour ça, qu'à tout moment je vais perdre le contrôle d'un de mes internes et que ce qu'il y a pu se produire les années de mon internat recommence de plus belle sauf que cette fois-ci les seules sur qui ça va retomber c'est nous les résidents.

Bref comme d'habitude en me réveillant de ces lits absolument pas confortables je vais dans les vestiaires pour prendre une douche et me changer avant d'aller me chercher un bon café. En passant par l'ascenseur je croisai mon titulaire et amant le neurochirurgien Derek Sheperd. Tout en lui disant bonjour il m'offrit un bon café que je n'ai pas vraiment pris le temps de savourer et que je bus d'une seule traite. Étant tous les deux pressés nous discutons quelques minutes le temps que l'ascenseur nous amènes à l'étage et juste le temps de se faire un baiser avant de partir. J'ai donc pris la direction du panneau d'affichage, une dure journée aller m'attendre je le sentais et j'avais donné rendez-vous à mes internes dans les parages alors tant qu'à faire voir ce qu'y étais prévu pourrais me motiver. Je commençai donc à observer le tableau attentivement bien qu'une personne était encore en train de le modifier.

J’étais de garde cette nuit et j’avais donc passé ma nuit à courir entre différentes urgences aussi minimes soient elles. Pourtant, j’avais tout de même donné l’ordre à mes internes de ne me réveiller qu’en cas d’extrême urgence. Mais à croire que ces incapables ne comprennent pas les ordres qu’on leur dit. Heureusement, j’avais tout de même poussé une bonne gueulante en leur disant que je leur faisais confiance pour ce qui est des sutures ou autres et que donc ils n’avaient qu’à me biper en cas d’arrêt cardiaque ou autre. J’avais donc dormi quelques heures enfin si on peut appeler dormir. C’est vrai qu’être de garde c’était le plus difficile dans notre boulot mais bon, c’est comme ça. Et le fait de sauver des vies me réconfortait. Je m’étais donc levé avec une humeur un peu mitigé. Mi zen, mi énervé. Disons que je comprenais la réplique de Bailey qui nous avait toujours rabâcher de ne pas la réveiller si un patient allait mourir. Enfin je ne me souviens pas trop exactement mais bref, maintenant j’étais un peu dans le même état d’esprit. Mais peu importe, j’étais debout maintenant et je voulais voir ce qu’il y avait de prévu niveau opération.

Mais avant, j’avais fait un petit tour aux toilettes pour me passer de l’eau sur le visage pour me réveiller complètement. Ce que ça faisait du bien de sentir de l’eau fraîche comme ça. Ca donnait un coup de pousse pour tenir et se revigorer. Ensuite, j’étais parti à la cafétéria pour me prendre un bon café. J’avais un grand besoin de caféine pour tenir et je savais qu’il y en avait un très bon ici. Pourquoi aller ailleurs. Bref, une fois mon café en main et mes internes à mes trousses, je leur demanda de déguerpir pour aller voir les patients que j’ai en charge et me dire ce qu’il en est. Pendant ce temps, je m’étais donc diriger vers le tableau pour effectivement voir ce qui était prévu pour aujourd’hui. Il y avait encore quelqu’un qui écrivait mais peu importe. En arrivant devant le panneau, je vis Meredith. Ca faisait quelques jours que je ne l’avais pas vu réellement, enfin pas à la maison quoi. Donc du coup, j’avais eu envie de venir la voir et c’est pour cette raison que je me dirigea le sourire aux lèvres. Je l’appréciais beaucoup, elle faisait parmi de ceux que je considérais comme la petite famille du Seattle Grace. Il faut dire qu’on habite ensemble quand même. Bref, j’avais envie de discuter un petit peu.

« - Salut toi, comment tu vas ? Je vois que toi aussi tu étais de garde. Ca fait quelques jours qu’on s’était pas vu. Faudrait que je te parle de quelque chose, mais faut que tu me promette de ne rien dire ok ? »

J’avais très envie de lui parler de mon projet en ce qui concernait mon couple. Mais je savais qu’ici tout avait du mal à rester secret. Du coup, j’avais un peu peur qu’elle répète. Enfin, si elle me donnait sa parole, je pense que je pourrais lui dire. En attendant, j’examinais le tableau en attendant qu’elle parle à son tour. J’étais content de tomber sur elle. Je comptais bien profiter d’un peu du temps qu’il nous était offert.

La première année de mon internat au Seattle Grace Hospital j'ai cherché deux colocataires pour qu'ils viennent habiter avec moi dans ma grande maison, celle de ma mère, mais vu qu'à cette époque j'avais dû la mettre dans une maison de repos. Je ne pouvais pas m'occuper d'elle et elle elle en avait besoin, médecine me prenais déjà trop de temps et quand j'ai commencé l'internat je savais très bien que ce ne serais plus possible. Puis je l'ai vite remarqué que je n'aurais pas put faire autrement bien sûr, j'avais à peine le temps d'aller la voir. Bref je voulais parler de mes colocataires, après mure réflexions et quelques entretiens plutôt foireux je me suis dit qu'à près tout je pourrais bien accepter que certain de ceux qui étaient aussi avec le Tiran travail avec moi. C'est comme ça qu'Izzie et Georges sont venus habiter à la maison. Ensuite Georges est parti et c'est Alex qui a pris sa place. Mais malgré quelques aprioris ce fut l'un de mes meilleurs choix, nous étions devenus une famille avec tout ce qu'elle contient. Nous avons tous nos hauts et nos bas, mais quoi qu'il arrive nous sommes tous là pour chacun.

Bref alors que je remarquais que pas mal d'opération était encore prévu aujourd'hui je regardai plus attentivement parce que je souhaitais savoir si je pouvais voir un peu Derek aujourd'hui. Je quittai vite ma réflexion lorsque je vis arriver Alex. Je lui souris et attendis qu'il arrive, cela faisait un petit moment que je n'avais pas discuté avec lui et ça me fait plaisir de pouvoir partager même seulement cinq minutes avec lui s'il le fallait. Il arriva donc et me dit :

« - Salut toi, comment tu vas ? Je vois que toi aussi tu étais de garde. Ca fait quelques jours qu’on s’était pas vu. Faudrait que je te parle de quelque chose, mais faut que tu me promettes de ne rien dire ok ?

- Salut Alex, euh je pense me poser une perf de café, mais sinon ça va et toi ? Oui c’est vrai, on vit au même endroit, bosse au même endroit et on a à peine l’occasion de se voir. Bien sûr tu sais que tu peux tout me dire, je te promets de ne pas le dire. »

Dis-je avec une main sur le cœur pour cette dernière phrase. Je me demandais totalement ce qu'il allait bien pouvoir m'annoncer, mais il avait aguiché ma curiosité et j'espérais que ce serait une bonne nouvelle. Et puis j'espérais surtout qu'aucun de mes internes n'allaient arriver avant qu'il ne me soit dit ce qu'il avait à me dire !

J’avais vraiment envie que quelqu’un soit témoin des projets que j’avais pour Isobel et moi. Oui je voulais l’épouser, avoir des enfants avec elle, que nous ayons notre maison à nous. Plein de petites choses qui faisaient que je voulais faire évoluer notre relation. Nous n’allions tout de même pas rester dans cette situation durant des années franchement. Oui nous sommes une petite famille et j’adore les soirées qu’on fait quand tout le monde est à la maison, mais voilà quoi. Des fois j’aimerais qu’on ait un peu plus d’intimité, qu’on ne soit que tous les deux. C’est surement une réaction égoïste mais peu importe. J’avais besoin de ça pour avancer. Je ne savais pas vraiment comment Izzie prendrait la nouvelle, mais en tout cas, j’avais en projet de lui demander sa main et de chercher un appartement pour tous les deux. Meredith était devant ce planning et je dois dire que je n’avais pas réfléchi plus longtemps, je m’étais dirigé vers elle dans l’unique but de lui parler de mes projets. Je savais que je prenais un risque que tout soit répété mais peu importe. Il fallait que j’en parle et c’était elle la première personne que j’avais vu ce matin.

J’étais donc maintenant en face d’elle et nous nous étions mis à parler de nous. C’est vrai qu’on habitait ensemble mais qu’on avait très peu de moments ensemble. Et oui, les joies d’être résident en chirurgie. Heureusement, on se croisait assez souvent dans les couloirs et du coup, on discutait un peu tranquillement. Nous étions dans un de ces moments là. Je regardais tout de même le planning pour voir si j’avais des interventions et elle commençait à me dire qu’elle aurait surement besoin d’une perf’ de café. J’en avais donc déduit qu’elle était de garde et que du coup elle était fatigué. C’est vrai que c’est pas facile quand on est de garde, mais il faut tenir le coup. Et puis, bah elle venait de me promettre de ne rien dit en mettant une main sur son cœur. J’étais donc à moitié rassuré et je m’approcha un peu plus d’elle pour lui dire le sourire aux lèvres…

« - Et bien voilà, je compte demander à Izzie de devenir ma femme et j’aimerais qu’on emménage ensemble tous les deux… Le prend pas mal, mais j’aimerais bien qu’on ait un peu plus d’intimité parfois. Donc voilà tu sais tout. »

Je dois dire que ça faisait énormément de bien d’en avoir parler à quelqu’un. J’attendais maintenant sa réaction. Allait-elle dire que c’était trop tôt ou bien me sauter dans les bras je ne savais pas trop. Alors Meredith qu’en pense tu ?

On se plaint pas mal de nos conditions de travail, mais je dois dire que c'est aussi un plaisir de pouvoir travailler autant, d'être mis à rude épreuve, sous pression. Certains ne supportent pas la pression du métier et craquent du coup plutôt très souvent. En ce qui me concerne quand je craque au travail, et je dois avouer que je craque assez souvent, ce n'est pas pour cette raison, c'est plus en voyant la faiblesse des gens ou leurs histoires qui me touchent énormément. La pression elle est juste une pure dose d'adrénaline intense que j'adore. Et puis grâce à se travail j'ai trouvé l'homme de ma vie, du moins je l'espère de tout mon cœur.

Je me suis souvent dis que le Seattle Grace était un peu comme la croisière s'amuse, c'est à dire qu'il s'y passe toujours quelque chose, que des couples se forment, se séparent, se reforment enfin un véritable yoyo. C'est un peu ce qu'il y a eu entre moi et Derek, puis il y a eu Christina et Burk, Alex et... Et la moitié de l'hôpital en fait, mais depuis qu'il est avec Izzie c'est un autre homme, il faut bien l'avouer. Ils se sont assez bien trouver ces deux là, ils se complètent assez bien. Le proverbe les contraires s'attirent est approprié pour eux deux, plus que ceux qui se ressemblent s'assemblent.

« - Et bien voilà, je compte demander à Izzie de devenir ma femme et j’aimerais qu’on emménage ensemble tous les deux… Le prend pas mal, mais j’aimerais bien qu’on ait un peu plus d’intimité parfois. Donc voilà tu sais tout.

- C'est vrai ? Mais c'est génial, je suis contente pour vous deux. Je te comprends complètement ne t'inquiète, pas ça fera juste un immense vide dans la maison sans vous deux, mais quoi qu'il arrive vous pourrez toujours venir chez moi, ce sera toujours chez nous, la porte sera toujours ouverte."

Je le pris dans mes bras, sans lui sautais dessus non plus parce qu'il fallait être un peu discret, personne n'était encore au courant donc je canalisais ma joie pour ces deux tourtereaux. Je relâchais mon étreinte et lui fis face avec un immense sourire aux lèvres avant d'ajouter à une distance proche d'Alex pour continuer à ce que personne ne nous écoute :

"- Quand vas-tu lui faire ta demande ? Si tu as besoin qu'on te laisse la maison on peut aller un soir à la caravane ce n'est pas un problème."