A minuit [pv Alex Karev]

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Il y a des jours comme aujourd’hui où on arrive à se dire qu’on aurait mieux fait de rester coucher au creux de son lit plutôt que de venir travailler. A vous dire la vérité je me sens complètement perdu. Et j’ai au fond de moi cette peur constante que je ne peux pas maîtriser. Tout en me dirigeant vers les toilettes je rumine mes pensées. J’ai besoins de silence et de paix. Normalement ma garde est finit depuis 3 heures mais je ne veux pas rentrer chez moi. J’ai mes propres raisons. Je laisse mes jambes me guider vers la rangé de lavabo. Je me regarde dans le miroir. J’ai l’impression d’être une marionnette neutre. Sur mon cou on peut voir des marques d’étranglement. J’ai tout fait pour les cacher avec mes cheveux tout au long de la journée. Même si je sais que dans le fond Owen ne voulait pas me faire du mal et qu’il était endormit. Il me fait de plus en plus peur. Mais je l’aime et je ne veux pas l’abandonner. J’ouvre le robinet et je passe de l’eau sur mon visage. Celle ci est fraîche. Vraiment fraîche. Je ferme le robinet d’eau et remets mes cheveux de façon à cacher les marques. Je regarde autour de moi. Je ne veux pas rentrer chez moi cette nuit mais je ne veux pas non plus être agacée et dérangée. J’enlève ma blouse et je l’étale sur le sol. Je m’assois dessus et je pose ma tête tout contre le mur. Je souffle plusieurs fois. J’ai laissé la porte des toilettes ouverte j’aurais dut la fermer enfin tant pis. A minuit personne ne va venir m’embêter dans ces toilettes. Je marmonne

« Ici j’ai au moins la paix. Et le premier qui vient me déranger, je lui fais passer le pire quart d’heure de sa vie »

Je me cale mieux contre le mur et je commence à lentement somnoler. Bien sur le mur n’a rien d’un lit mais au moins ici j’aurais pas Owen sur le dos et encore moins Meredith ou Izzie. Du moins c'est ce que j'espère au fond de moi-même

PNJ

Aujourd’hui était un jour de garde assez stressant. Je n’avais pas arrêté. Entre aller à la mine parce qu’il y avait des urgences et aller voir mes patients, je n’en pouvais plus. C’est fou la pression qu’il peut y avoir dans un hôpital. On est toujours sur le qui vive. Mais j’aime ce métier, cette pression, cette montée d’adrénaline. Et puis voilà, sauver des vies, c’est si gratifiant que j’aime me lever tôt le matin pour me rendre sur mon lieu de travail. Encore ce soir, même si j’étais quelque peu débordé, je gardais quand même le sourire. Cela ne m’empêchait pas d’être quelque peu désagréable avec mes internes, mais il faut dire qu’ils étaient quelque peu long à la détente parfois. Alors il faut bien les booster un peu. Entre ceux qui stressait pour un rien et ceux qui en savait tellement qu’ils s’embrouillaient dans les soins à faire ou les diagnostics, j’étais mal barrer. Du coup, je les recadrais assez souvent pour ne pas commettre d’erreurs qui pourraient couter la vie à un patient.

Passionné par la néonatologie mais aussi la chirurgie plastique, je ne savais pas encore vers quelle spécialité aller. En tout cas, ces deux domaines me plaisaient. D’ailleurs, en cette garde des plus chargées, j’avais été chargé par le Docteur Montgomery de suivre une femme enceinte qui rencontrait des complications. Le bébé n’était pas en détresse, mais il y avait quelque chose qui inquiétait Addison. Quand on sait à quel point je peux être macho et désagréable, étrange que je sois attiré par les femmes enceintes et les bébés. La raison, je ne le savais même pas. Mais je m’épanouissais ici et c’était le principal non ? D’ailleurs, heureusement que j’avais été là pour la surveiller ainsi que mes internes puisque le bébé était entré en bradycardie. Il avait fallu procéder à une césarienne en urgence. J’avais été sur l’opération bien entendu laissant mes internes s’occuper de mes patients en les ayant briffer bien comme il faut.

C’est après 2h30 d’intervention que ce joli petit bébé vit le jour. Il était juste magnifique. Heureusement, il avait vite repris du poil de la bête, mais un petit moment en couveuse. Je ne voulais pas le laisser seul comme ça, enfin il fallait que je suive un peu l’évolution de son état de santé. Mais j’avais tout de même besoin de souffler et de me rafraichir. C’est pour cette raison qu’une fois sorti du bloc en m’étant assuré que la mère comme le bébé allaient bien que je me dirigea vers les toilettes. J’entra sans vraiment faire attention et tomba nez à nez avec Cristina entrain de dormir contre un mur. C’était quoi ce bordel ? Y a d’autres endroits en plus…

« - Cristina ?! Mais qu’est-ce que tu fais là ? »

Invité

Quand on est interne en chirurgie ou encore résident on se donne à fond quitte à écraser les autres pour réussir. Notre internat est comme une fosse au lion où seulement les meilleurs ont leur place. Les places y sont chère et rien ni personne ne peut le négliger. Quand on décide de faire médecine on s’engage à manger médecine, à travailler médecine, à dormir médecine. Plus rien d’autre ne compte. On est comme prisonnier. Mais nous l’avons choisis. Au fur et à mesure que je commences à somnoler je repenses à tout ça. Oui j’ai choisis de me retrouver là au Seattle Grace Hospital. J’ai choisis de tout faire pour réussir. Comme j’ai choisis de ne pas abandonner Owen même si celui ci devient de plus en plus violent. Nous avons tous des problèmes. Et nous n’avons pas le droit de lâcher prise à la première difficulté qui s’ouvres devant nos yeux. On doit se battre. Oui se battre pour réussir. Les rêves et les cauchemars sont comme une soupape de sécurité à la folie. Grace à eux ont maintient un certains équilibre. On arrive à affronter le monde qui nous entoure. Mais pour certaines personnes cela est plus difficile. Notamment pour les personnes traumatisées par la guerre. Owen ne parle jamais de ce qu’il à vécut là bas en Irak. Je ne peux pas le forcer à parler. Même si je sais au fond de moi que la solution est là. Je suis presque totalement endormis quand une voie me réveille soudain. J’ouvres les yeux. Je mets un petit moment à comprendre ce qu’il vient de se passer. Je lèves les yeux et me retrouves nez à nez avec Alex Karev. Il ne manquait plus que ça. Je dois me calmer. Je dis tout en me concentrant pour ne pas lui hurler dessus. Il veut savoir ce que je faisais ici.

« J’essais d’avoir un endroit calme sans personne à coté pour dormir. J’ai envie de dormir ne serait ce qu’une petite demi heure. Mais apparemment c’est impossible. »

Je sais dans le fond qu’Alex n’y est pour rien du tout. Je sais aussi que dans le fond il n’a rien d’un mec froid arrogant et sans cœur dont il à voulut prendre l’apparence pendant notre première année d’internat. D’ailleurs sa relation avec Izzie en est la preuve. Je dis tout en me relevant et en me calant contre le mur

« désolée de t’avoir crier dessus. Mais pitié ne me poses pas de questions. Et si on te demandes où je suis tu ne le dis pas tu dis que tu ne m’as …. »

A force de parler et d’avoir crier je sens comme des picotements et des brûlures au niveau de ma gorge là où la veille Owen avait serrer sans s’en rendre compte. Je passes lentement ma main sur mon cou en espérant qu’Alex ne remarques rien et je rajoutes

« pas vu. Ok? »

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Je ne pensais vraiment pas trouver Cristina adossée contre un des murs des toilettes. C’est vrai, il y a d’autres endroits pour dormir quand même. Son propre lit, dans son appartement, ou même les salles de garde. Bref, pourquoi venir se réfugier ici, alors qu’il y a toujours du passage. Je ne comprenais pas trop pourquoi, mais elle avait l’air fatigué, stressée et sur la défensive. Je ne voulais aucunement la déranger. Après tout, j’étais venu ici dans l’unique but de me passer de l’eau sur le visage pour me rafraichir et souffler rapidement avant de retourner dans l’enfer de ma garde. Bon le mot enfer, c’est peut être un mot un peu fort. Mais disons que j’étais vraiment sur le qui vive et du coup j’étais un peu à fleur de peau. Je ne voulais commettre aucune erreur. Les erreurs, c’est pour ceux qui sont faibles et peu ordonnés, or je ne suis pas comme ça. De mauvaise humeur ? Non pas du tout, c’est juste que je faisais de mon mieux pour gérer les urgences, la rapidité des cas que j’avais. J’aimais ce métier parce qu’il fallait être sur ses gardes à tout moment, mais ce soir, c’était presque un peu trop. Je ne savais pratiquement plus où donner de la tête. Heureusement, ça commençait à se calmer. Déjà, ma patiente dont l’accouchement s’annonçait mal était en salle de réveil et le bébé allait bien. C’était déjà une bonne chose. Ensuite, j’avais quelques patients mais dont les symptômes n’étaient pas très alarmant du moins, je restais quand même sur mes gardes et j’avais demandé à mes internes de me biper au premier problème qui survient. En attendant, je prenais quelques minutes pour souffler sinon j’allais devenir plus qu’exécrable. Mais passons, j’étais maintenant en face d’une Cristina des plus désagréable. J’avais pris l’habitude avec elle. Mais elle s’excusa tout en se relavant. Je lui avais fait un bref sourire.

« - Ecoute Cristina, je suis pas venu ici pour subir tes sautes d’humeur donc tu te calme ok. On a tous des problèmes dans la vie et c’est pour autant qu’on s’en prend à tout le monde… Mais j’accepte tout de même des excuses, je peux comprendre. »

J’avais été quelque peu désagréable, mais après tout, elle en avait fait tout autant pour moi. Je sais qu’elle ne l’avait pas fait exprès, mais c’était ma façon de lui faire comprendre que je n’étais pas là pour la souler ou pour me prendre la tête avec elle. Elle venait de me faire une étrange de demande. Je ne devais dire à personne que je l’avais vu ici. Mais qu’avait-elle donc ? Je ne reconnaissais pas la Cristina de d’habitude, hargneuse et soucieuse d’être la meilleure. Non, elle avait l’air de baisser les bras et je ne savais pas pourquoi. Elle m’avait demandé de ne pas poser de question, mais c’était plus fort que moi. Et puis, je venais de voir des traces de strangulation sur son cou. Ce n’était pas rien. Je m’inquiétais et même si elle ne voudrait surement pas de mon aide, il fallait que je sache…

« - Qu’est-ce qui t’arrive Cristina ? Je ne te reconnais plus… Et puis c’est quoi ces marques ? »

J’avais surement posé trop de questions mais peu importe, je voulais savoir ce qu’il se passait et même si je n’étais pas Meredith, elle savait qu’elle pouvait se confier à moi. Maintenant allait-elle le faire ? Là est la question… J’espérais juste ne pas trop me faire incendier. Elle a un tempérament de feu et dieu seul sait ce qu’elle pourrait faire… J’attendais de voir sa réaction pour savoir un peu comment réagir. Je suis là pour toi Cristina alors laisse toi allé.

Invité

Il est vrai que chacun d’entres nous avons des problèmes. Personne n’est à l’abris des pépins. Même si on essaie de tout faire pour les mettre de coté ils ne cessent de revenir et parfois ils apparaissent dans nos façons d’être. Il est vrai qu’Alex ne mérite pas mon humeur massacrante. Il n’a rien à voir avec mes problèmes. Lui aussi à ses problèmes. Certaines personnes arrivent à se maîtriser et tout enfouir au fond d’eux. Alex est quelqu’un de bien même si il donne l’apparence d’un loubard de première classe. Il faut apprendre à connaître les personnes qui nous entourent. Alex ne doit sûrement pas reconnaître la Cristina de d’habitude. Il est vrai que cela n’est pas toujours facile de toujours rester derrière notre masque car parfois le masque tombe et laisse voir qui on est vraiment. Je regardes Alex. D’ailleurs il vient de me dire qu’il ne me reconnaît pas. Il vient aussi de remarquer les marques sur mon cou. Car il me demande ce que c’est. D’un coté j’aime vraiment pas faire confiance aux autres. Mais il vaut mieux en parler car au fond de moi je sais que j’ai besoins d’aide. De plus Alex n’est pas Meredith. Il est neutre. Et il ne me connaît pas comme me connaît mon amie. Je dit en gardant ma main sur les marques d’étranglement autour de mon cou

« J’en peux plus Alex. J’en ai marre d’être considéré comme un robot qui encaisse tout sans rien dire. Il est vrai je suis ainsi en partie mais j’en ai marre de cette Cristina là »

Oui j’en ai marre. J’en ai un grand ras de bol de tout cela. Je regardes Alex. J’ai jamais aimé parler de mes problèmes. En tant normal j’ai pour habitudes de les régler toute seule comme une grande. Je regardes Alex droit dans les yeux. Au fond de lui je sais qu’il ne me jugera peut être pas. Je ne tardes pas à rajouter lentement tout en le fixant

« Owen à des problèmes avec son passé. Quand il dort il ne se rend pas compte de ses mouvements. Je peux plus dormir chez moi. J’ai peur Alex. Oui j’ai peur de sentir à nouveau ses mains autour de mon cou qui serrent et qui m’empêche de respirer je t‘en pris n‘en parle à personne si tu le fais ça ira mal»

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Etre dans ces toilettes et qui plus est avec Cristina était un peu gênant. Enfin non pas qu’elle soit rentrée quand j’étais entrain de faire pipi. Non, c’était moi qui l’avait trouvé ici. Mais bon, la voir dans cet état m’attristait. Ce n’était pas de la pitié bien au contraire. Mais quand même, elle était loin d’être la Cristina de tous les jours. Je la voyais sous un autre jour et je dois dire que ce que je voyais m’étonnait mais de façon agréable. Pas qu’elle soit triste hein, mais juste de la voir plus humaine. Maintenant, c’est vrai qu’elle avait l’air au bord du gouffre et ça c’était moins drôle. Voir quelqu’un comme Cristina, dur comme un roc craquer devant moi, et bien ça me faisait quelque chose. Elle jouait un rôle tout comme moi et quand on le met de côté, et bien on se montre tel que nous sommes. C’est exactement ce qu’il était entrain de se passer.

Je ne savais trop comment réagir face à tout ça. Mais une chose était sure, il fallait que je sache. J’avais donc été plus que curieux en lui demandant ce qu’il se passait. Elle avait rapidement finit par me dire qu’elle en avait marre. C’était un raz le bol général. Je pouvais très bien comprendre ce qu’elle ressentait. Après tout, elle était connue pour être la plus douée de notre promotion et du coup, on attendait beaucoup de choses d’elle. Comme elle l’avait dit, c’était un véritable robot. Mais après tout, elle était considérée ainsi parce qu’elle l’avait voulu. Elle avait agi ainsi depuis le début. Je ne lui jetais pas la pierre bien au contraire et c’est pour cette raison que j’avais envie de la réconforter. Je m’approcha un peu plus d’elle mais je ne savais pas si c’était une bonne idée de la prendre dans mes bras. En tout cas, tout ce qu’elle me disait me touchait. Qu’elle se confie à moi, me faisait énormément plaisir.

« - Tu sais Cristina, si tu en a marre d’être un robot. Et bien change et montre toi telle que tu es vraiment. Tu sais je me suis vite rendu compte que jouer un rôle, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. Alors soit toi et seulement toi. »

J’avais essayé de lui donner quelques conseils mais pas facile, c’est quand même Cristina Yang. Mais bon, elle s’ouvrait à moi donc autant être franc avec elle. J’avais rapidement remarqué ses traces autour du cou et forcément, mes questions avaient été rapides. Je voulais savoir ce qu’il s’était passé. Elle m’avait demandé de pas chercher à savoir, mais c’était plus fort que moi. Elle m’avait tout de même répondu et ce que je venais d’entendre m’avait fait froid dans le dos. Owen l’avait étranglé et je trouvais ça énorme. Si j’avais bien compris, il faisait des cauchemars et pendant son sommeil, il était violent. C’est vrai que j’avais vaguement entendu parlé de ce qui lui était arrivé en Irak. Il avait besoin d’aide c’était sur. Ce qu’il se passait entre eux était bien trop grave.

« - Je ne dirais rien Cristina je te le promet. Mais je pense qu’il devrait voir quelqu’un. C’est pas rien ce qu’il s’est passé. Il faut qu’il se fasse soigner. Enfin si je peux dire ça comme ça. En tout cas, tu peux compter sur moi… »

J’avais été on ne peut plus sincère et c’est pour cette raison que je vins tout de même la prendre dans mes bras. Je ne voulais pas la laisser comme ça et puis les amis c’est fait pour ça non ? Enfin je pense que je suis ami avec Cristina quand même ? N’est-ce pas Cristina ?