Le réveil sonna et comme tous les matins, notre jeune interne avait du mal à se lever et ce n’était que cinq minutes après qu’il daignait enfin sortir de son lit. Comme tous les matins John prenait son petit déjeuner et filait se préparer, le tout en une vingtaine de minutes. Fin prêt il monta dans sa voiture et prit la route, il habitait à une dizaine de minutes environs du Seattle Grace et il n’arrivait jamais à l’heure, malgré lui il avait toujours trois à cinq minutes de retard, c’était devenu une habitude.

Arrivé dans les vestiaires, il enfila sa blouse et se précipita avec son groupe, mais on l’intercepta avant en lui reprochant son retard.. Bin oui, il était seul dans ce couloir alors que son groupe entamait déjà les visites. Sauf que Jonathan n’en ferait pas partie aujourd’hui, le résident qui l’avait interpellé l’affecta dans le service le moins intéressant et sans doute le plus ennuyeux pour le jeune homme: la rééducation. Alors que John commençait déjà à râler, réfléchissant à une excuse pour y échapper, il se vit déjà placer quatre dossiers dans les mains. Cool, il s’était fait avoir le petit… C’était facile de refiler des cas ennuyeux aux internes, John ne pouvait pas se rebeller, il n’était qu’en deuxième année et n’avait certainement pas son mot à dire. Il se retrouvait donc seul au milieu d’un couloir, droit comme un piquet avec des dossiers dans les mains. Levant les yeux au ciel, il daigna enfin se rendre au troisième étage et pour ça, il dût prendre l’ascenseur.

Il avait beau chercher des avantages, des bonnes raisons de positiver, il savait d’avance que ce service ne lui plairait pas et qu’il trouverait la journée bien longue. Pourtant lorsqu’il entra dans le centre et qu’il posa la pile de dossier sur le comptoir, un sourire illumina son visage! Car enfin, il avait trouvé une bonne raison de positiver, de se dire « peut-être qu’au final, je ne m’ennuierai pas tant que ça » et ce, parce qu’il avait reconnu non loin de là, sa charmante collègue et amie, Agatha. Elle n’avait pas l’air bien ravie, il alla donc à sa rencontre.

— Tiens, salut toi! Alors on t’a envoyé ici aussi? Au moins je ne serai pas seul… Comment ça va?

Demanda-t-il l’air de rien, en cas il préférait engager la conversation plutôt que de se mettre au travail, mais ce n’était pas comme s’ils étaient à la mine. Ils pouvaient prendre leur temps. John jeta un rapide coup d’œil dans la pièce en poussant un léger soupir, avec la compagnie d’Agatha, la journée serait moins pire que ce qu’il pensait.