Grey's Anatomy , The Story
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 Too young to be an orphan

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Too young to be an orphan  _
MessageSujet: Too young to be an orphan    Too young to be an orphan  Icon_minitimeJeu 18 Nov - 8:04

Nous faisons tous des erreurs. Certaines sont pardonnables et d’autres changent à jamais le cours de notre vie. Si vous aviez la chance de changer une seule chose dans votre vie, qu’auriez-vous changer ? Si vous demandez à Lysandre Rose, elle aurait dit que c’était la maladie de sa fille qu’elle changerait. Les yeux de Lysandre oscillaient entre le rétroviseur et le banc de sa fillette à l’arrière de leur voiture. Lily-Ève dormait paisiblement, inconsciente qu’elle filait à des milles et des milles de la ville qui l’avait toujours vu grandir. La jeune mère aurait toujours été prête à tout sacrifier pour ne pas faire en sorte que sa fille aie de la misère dans la vie. Se concentrer sur la route était difficile. Elle avait envie de s’arrêter pour fouiller dans son sac et chercher l’aiguille et la fiole. Elle s’arrêterait à Seattle. L’avantage présenté par les grandes villes se trouve justement dans leur grandeur qui rend les hommes anonymes les un des autres. À Seattle comme à Montréal, les gens y sont anonymes. Lysandre savait qu’elle serait à sa place dans cette grande ville. Elle prendrait le temps qu’il faudrait et elle se bâtirait une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Sa fille vivrait longtemps à Seattle, longtemps et heureuse dans une ville où sa mère ne serait plus obligée de vendre son corps pour la faire vivre. Oui, Lysandre misait beaucoup sur Seattle pour que sa fille ne soit plus malade. C’était ce qui la forçait à faire tous ces choix. Au petit matin, elle s’était arrêtée dans un quartier défavorisé à l’extrême nord de Seattle. Dans une vieille usine désaffectée, elle s’était installée avec sa fille, bien réveillée qui jasait doucement sur la question des petites fleurs. La journée s’était écoulée calmement, sans rencontrer de voisin. Le soir était venu et une fois sa fille couchée, Lysandre n’avait pas pu résister à l’appel des seringues.

Le nord de Seattle n’avait jamais été quelque chose de sur. Quand il était devenu pompier en 1971, Julius Wilson savait qu’il aurait à faire, en temps que premier répondant, à des choses étranges, des appels de détresses et des incendies criminels. Mais du haut de ces vingt-et-un ans, à l’époque, il voulait absolument sauver tout le monde. Avec l’expérience, il avait appris à ne pas toujours être capable de tous les sauver. Nombreux sont les incidents qui avaient mené à des pertes de vie humaines en près de quarante ans de bons et loyaux services. Mais, jamais sous son regard, l’un des pompiers de la caserne 21 n’était décédé en service, mais certains avaient été blessés. Du haut de ces 60 ans, Julius commençait à mettre de l’ordre dans ces affaires. Il avait grandi, vieilli, mûri et vu grandir ces enfants dans cette caserne. Sa fille aînée était une des trop rares femmes dans son domaine. D’ici, deux semaines, le capitaine de la caserne tirerait sa révérence. Plus de feu à éteindre, plus d’appel au beau milieu de la nuit et plus de cette pression de perdre un homme. Enfin, il aurait le temps de se consacrer à ces petits-enfants. Enfin, il pourrait passer du temps pour prendre soin de sa femme, son ange. Enfin, il pourrait voyager. Mais malgré tout ce qu’il pouvait dire, quitter la caserne lui ferait mal. En cette nuit chaude et silencieuse du 31 août 2010, Julius errait dans son quartier en se rappelant de tous ses souvenirs qu’il avait partagé : les eaux de sa Marilyn qui avait brisé quand elle avait mis au monde la plus vieille devant la porte de chambre, le premier baiser de son fils qu’il avait surpris dans la salle des employés, l’annonce des fiançailles que sa fille avait fait solennellement dans la cafétéria. Il profitait de cette nuit silencieuse pour souffler un peu. Les incendies étaient nombreux dans la région nordique de la cité d’émeraude depuis l’annonce de la conversion d’anciennes usines de produits textiles en appartements par une compagnie privée. La théorie la plus probable était une bande d’incendies criminels provoqués par une bande de voyous qui voulait que l’argent revienne à ceux qui vivaient dans le quartier le plus défavorisé et démuni de Seattle.

Lily dormait doucement en se fouettant complètement de tout ce qui se passait. Elle était fatiguée ces temps-ci. Du haut de ces quatre ans, à quoi pouvait-elle penser cette jeune princesse? Elle rêvait d’un monde fantastique ou l’entourait les amis de la forêt des rêves bleus. Sa maladie, elle n’en avait jamais conscience. Elle était trop petite, trop enfantine pour comprendre la gravité de son état. Elle se rappelait pourtant de nombreuses hospitalisation, beaucoup trop nombreuses pour une enfant de son âge. Mais sa timidité maladive l’empêchait de chercher à comprendre ce que les médecins voulaient dire en lui parlant. Sa mère était donc son héroïne à elle, celle qui restait en tout temps présente pour l’aider à comprendre ce qui était impossible à un enfant à assimiler. Comment explique-t’on la mort à une fillette de quatre ans qui nous regarde avec ces grands yeux pétillants en nous racontant que quand elle sera grande, elle sera une princesse ? C’était donc la raison pour laquelle Lysandre n’arrivait pas à prendre l’innocence de sa fille unique. Elle voulait absolument que sa fille ait tout. Pourtant, cette nuit-là, tout allait basculer brusquement dans l’univers du bambin qu’elle était. Sur les environs de deux heures du matin, Lily-Ève se réveilla dans son petit lit. Elle joua avec la barrière de manière à pouvoir sortir. L’air était épais et lourd. L’enfant suffoquait. Lily saisit son doudou avec une douceur maternelle et s’aventura vers la sortie du bureau ou elle avait été installée par sa mère. Une petite voix s’éleva dans la fumée.

“Maman? J'ai... peur… t’es ou?”

L’alarme raisonna tirant Julius de sa pensée. Il faut moins de trois minutes à l’ensemble des pompiers de la caserne 21 pour descendre dans la salle des camions, s’habiller et partir de la caserne. Trois minuscules minutes. Le chef nota l’adresse et se joignit à ces équipiers. Le camion déchirait la ville et les lumières éclairaient la route de leur couleur rouge éclatant. Le brasier prenait place au 12150 boulevard de l’industrie. À l’arrivée des pompiers, les flammes léchaient le toit. Leur teinte rosé assurait a Julius qu’il s’agissait du même genre d’incendie qui arrivait dans ce quartier depuis deux semaine. Distribuant des ordres pour commencer à éteindre le feu, le bâtiment étant considérer comme vacant depuis 1948, il se préparait à éteindre le feu sans aller à l’intérieur quand un cri déchirant s’éleva du centre du brasier“MAMAN !” Le chef laissa échappé une série de juron en ordonnant à ces hommes de rentrer dans le bâtiment. Il fallait par contre s’assurer de faire le tout de manière sécuritaire. Ne pas mettre en péril la vie de ces hommes. C’est ainsi qu’il entra dans le brasier sur les coups de deux heure trente quatre du matin, vingt minute après l’arrivée des troupes devant le 12150.

À l’intérieur du brasier, la fillette étouffait de plus en plus. L’air était âcre et prenait à la gorge. Elle continuait toute fois d’avancer en hurlant pour trouver sa mère. Lily était persuadée que sa mère ne pouvait pas l’abandonner, ne pouvait pas partir en la laissant seule. Arrivée dans une immense pièce, la lumière rouge et la chaleur était telle que l’enfant ne savait plus ou s’en donné la tête. À travers toute la fumée, elle ne distinguait rien. L’air s’infiltrait dans ses poumons et les particules en suspension dans l’air l’étouffaient petit à petit. Chaque inspiration devenait plus ardue. Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Pourquoi sa maman ne répondait-elle pas à ces cris ? Pourquoi ? La pièce devenait peu à peu noir, les cris de Lily s’enrayait dans sa gorge incapable de franchir les lèvres pour signifier quelque chose. Tout cela semblait si absurde. Dire qu’un instant plus tôt, l’enfant était dans son lit encore insouciante et que maintenant, elle se trouvait perdue dans un monde ou sa mère ne répondait plus. La pièce chavira et l’enfant se recoucha au beau milieu de la pièce. Au centre des flammes en murmurant une dernière fois, en tombant dans le noir le plus total, le nom de sa mère. Qui se trouvait pourtant à quelque pas, trop gelée par l’héroïne qui coulait dans ses veines pour réagir et pour aider sa fille.

La fumée, la chaleur et l’odeur, jamais en quarante ans de carrière, Julius ne s’y était habitué. Après avoir averti pour une ambulance, il s’était infiltré dans l’ancienne manufacture dont le bois qui constituait la structure commençait à se fissurer et à éclater. Le chef averti du mauvais état du sol en conseillant à ces hommes de rester grouper. En petites équipes, ils se sont aventurés dans diverses pièces à la recherche des cris d’enfants qui s’étaient éteints brusquement. Pièces après pièces, ils ne trouvaient pas l’enfant. Ce fut le chef qui trouva le premier indice de la présence d’un enfant dans les lieux. Les restes décomposés d’un parc de jeux : Le même modèle que celui que sa femme avait acheté quand Sofia, sa cadette avait annoncé qu’elle aurait un troisième enfant. Sur le qui-vive, Julius avait foncé vers la pièce suivante. Au plein cœur du brassier, l’homme tomba des nues en apercevant un doudou auprès du quel était lovée une fillette dont le dos se faisait lécher par les flammes. Sans aucune considération de l’éthique et des règles qu’il avait toujours imposés à ces hommes, il était parti à courir pour se rapprocher de l’enfant. Comment pouvait-on rester insensible à un enfant impuissant dans le feu ? Père de 5 enfants et grand-père de sept, il avait bien un milliard de questions à se poser, tournant au tour de cela. Il aurait été prêt à mourir pour sauver ces enfants et ces petits-enfants. En serrant la fillette dans ces bras, il ordonna le replis des troupes et le début des opérations visant à éteindre l’incendie.

En moins de cinq minutes, Lily avait été enveloppé dans une grande serviette grise informe, glissée sur une civière et eut un examen préliminaire. Intubée d’urgence, elle avait été conduite d’urgence au Seattle Grace Hospital au même moment ou un second pompier sortait des flammes le corps déformé de Lysandre Rose. La voix d’un ambulancier s’éleva, calme mais animé d’un sentiment d’injustice, en entrant dans les urgences du célèbre hôpital.
“Patiente X. Environ 4 ans. Était inconsciente sur les lieux de l’incendie. A été mise sous oxygène, pour des difficultés respiratoires. Présente des marques de brûlures.”

Au même moment, sur les lieux de l’incendie, on constatait la mort de la mère et on tentait des manœuvres de réanimation urgente. Comme je le disais au début cher lecteur, nous faisons tous des erreurs. Certaines que nous réalisons et qui ne changent absolument rien : oublier de signer un truc, ne pas s’impliquer dans un projet. D’autres choses que nous regrettons après même notre mort : oublier de dire je t’aime, ne pas être capable de mettre les mots sur nos sentiments et consommer des drogues pour oublier le présent. Si vous aviez eu la chance de changer une seule chose dans votre vie, qu’auriez-vous changer ? Si vous demandez à Lysandre Rose, après sa mort, ce qu’elle aurait changé, c’est sans hésité qu’elle aurait répondu : sa mort ou plus précisément le fait de ne pas avoir dit “je t’aime” à sa fille avant de partir.
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