Amélia était sur le toit de l’hôpital. Elle avait trouvé cet endroit pour se réfugier, ce qui était pour elle, une grande chose, car elle ne s’était pas diriger vers la boisson. Elle avait eu quelques soucis de dépendance pendant sa jeunesse et depuis elle faisait attention. Vous vous demandez pourquoi elle était sur le toit ?

Et bien tout simplement, elle évitait son frère Derek Shepherd. Il avait eu une dispute…encore et comment d’habitude, c’était son comportement à elle qui était remis en cause. Elle aimerait tant avoir de bon contact avec lui, mais il était comme fermé à toutes formes d’affection venant de sa part.

Une larme coula le long de sa joue. Personne ne la comprenait vraiment, à part Addison bien sur. C’était la seule personne qui ne la jugeait pas. Et ça commençait à devenir lourd pour Amélia.

Elle repensa à son enfance et à toutes les bêtises qu’elle avait faites pendant son adolescence. Et à leur évocation une nouvelle vague de larmes arriva. Elle n’avait pas l’habitude de pleurer, mais quand elle n’allait pas bien, elle ne pouvait pas se retenir.

Une vois la fit sursauter. Quelqu’un l’appelait. Elle se retourna pour voir qui c’était et sourit quand elle vit Liberty. C’était une incroyable personne qui avait vécu tant de choses, et Amélia la respectait beaucoup. Elle lui fit signe de venir s’asseoir avec elle.

Turn around,
Fait demi-tour
Every now and then I get a little bit lonely and you're never coming around
Chaque fois, je deviens un peu plus seule et tu ne reviens jamais ici...

_____ Pause diner. Je n'aimais pas la cafétéria. C'était toujours bondé. Plein de gens à en mourir de panique. Je fuyais en fait, par simple habitude les lieux où se trouvait une grande masse populaire.. des hommes en particulier... depuis l'accident. C'était par hasard que j'avais découvert les toits du Seattle Grace. C'était devenu mon refuge quand je me sentais sur le point de la rupture ou juste quand je voulais fuir la présence des autres internes.

_____ Aujourd'hui, j'avais juste besoin d'être seule. J'étais bien décidée à ouvrir la lettre. Combien de fois depuis qu'elle était arrivée dans ma boîte à lettre m'étais-je dit que je l'ouvrirais? Résultat: un mois et demi c'était écoulé depuis que la lettre de la prison était arrivé chez moi et je ne l'avais toujours pas ouverte par peur que... que le contenu ne me batte... par peur... que je n'ai pas la force de lire ce qui se trouvait sur les pages. En fait, je me doutais que c'était les papiers de divorce... Mais je ne voulais pas savoir... je ne voulais pas avoir à choisir. J'étais bien... j'étais libre et il était en prison... et j'aurais voulu ne jamais choisir.

_____ Je savais que c'était absurde. J'étais enfantine de faire ca... mais repousser la lecture de la lettre donnait l'impression que je pouvais encore retrouvé l'homme avec qui j'étais tombé en amour... pas celui qui m'avait battue presque à mort. Celui qui avait été mon prince charmant... mon Roméo. Celui qui m'avait sauvé de moi. J'étais détendue. Je marchais vers un coin quand je remarquais une titulaire installé dans mon environnement, dans mon coin du toit. Je soupira... fuir ou parler? Là était la question...

_____ « Amélia... tu vas bien? »

_____ Voilà ce que je m'étais entendue dire d'une petite voix. J'avais remarqué lesquelques larmes qui avait coulé sur ces yeux. Mon repas à la main, j'hésitais à bouger. Elle me fit signe de venir... chose que je fis. Je m'assis en indien juste à côté d'elle... sans rien dire de plus. J'avais déjà été bonne pour me lier aux autres. Mais cela datait d'un temps si lointain. Entre deux petite période de mon existance... Entre Olivier et mon mariage avec Simon. J'ouvris mon repas maison, sortis des baguettes chinoises et commenca à grignotter en attendant la réponse d'Amélia. Je savais que quelque chose clochait... mais si elle ne voulait rien me raconter grand bien lui fasse... J'étais là prête à l'écouter... comme à mon habitude...

Liberty lui demanda si elle allait bien. Amélia ne savait pas elle même comment elle allait. D'un côté elle était triste de ne pas réussi à se relier avec son frère, puis d'un autre, elle était fier de ne pas s'être laisser aller et d'aller dans un bar pour se saouler.

Que de paradoxes dans la petite tête de notre chère Amélia. Aussi un silence se fit pendant lequel elle essaya de définir comment elle se sentait.
Liberty était assise à côté d'elle et elle mangeait son repas.

_ Je ne sais pas... j'ai l'impression que personne ne me comprend vraiment. Mon frère ne veut pas entendre parler de moi et à chaque fois que je discute avec lui, on se dispute. Ça me fait mal, énormément mal.

Avait-il besoin de temps ? Ou est-ce que leur relation terminerait comme ça à jamais ? En y pensant, le cœur de la jeune femme se serra.

_ J'aimerais retrouver mon frère, avoir une complicité avec lui, pouvoir parler de ma vie, de mes problèmes...pouvoir opérer avec lui même !

C'était une chose qu'Amélia n'avait jamais dit à Derek, mais une chose qu'elle voulait plus que tout faire avec lui, c'était d'opérer. Quoi de mieux qu'un duo de Shepherd dans un bloc ?

_ Qu'est-ce que tu fais sur le toit ?

Turn around,
Reviens
Every now and then I get a little bit tired of listening to the sound of my tears
Chaque fois, je deviens un peu plus triste à entendre le son de mes larmes.

_____ Je faisais mon possible pour ne pas paraitre trop nerveuse en présence des autres... mais je l'étais tellement. Je respirais lentement. D'une main habile, je glissai à l'intérieur de la poche avant la lettre de mon mari et je filai m'assoire sur une caisse avec Amélia. Elle était une gentille fille et j'avais toujous eu beacuoup moins peur des femmes que j'avais peur des hommes. La jeune femme était du nombre qui n'était à mes yeux pas au courant de mon histoire.

_____ « Je ne sais pas... j'ai l'impression que personne ne me comprend vraiment. Mon frère ne veut pas entendre parler de moi et à chaque fois que je discute avec lui, on se dispute. Ça me fait mal, énormément mal. »

_____ Je comprenais cette sensation de se sentir incomprise des autres. C'était ainsi que je me sentais depuis que... depuis l'accident. Qui donc pouvait comprendre comment je me sentais depuis que mon propre mari avait essayer de me tuer. Près d'un an s'était écoulé depuis... et je n'arrivais pas à admettre que quelqu'un sur cette Terre puisse me comprendre d'avoir vécu. Je ne vivais plus. En silence, je l'écoutais se confier. Pouvais-je avoir confiance en elle? Pouvais-je ouvrir la lettre devant elle? Et si c'était ses excuses que j'attendais depuis si longtemps... ses excuses qui me permetteraient à mon tour de refaire ma vie et de recommencer à exister sans la peur.

_____ « J'aimerais retrouver mon frère, avoir une complicité avec lui, pouvoir parler de ma vie, de mes problèmes...pouvoir opérer avec lui même ! Qu'est-ce que tu fais sur le toit ? »
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_____ L'espoir... nous l'avons tous d'enfui au plus profond d'entre nous. L'espoir de retrouver quelqu'un comme il était avant... il y a si longtemps dans une vie antérieur. Je comprenais très bien comment Amélia se sentait. Ma main gauche remonta sur mon corps, en frôlant la longue cicatrice qui s'étendait du bas de la fesse jusqu'à la racine de ma poitrine. J'aurais tellement aimé que cela n'arrive pas. J'aurais tellement aimé ne pas être ce cliché. Je fermais les yeux avec force. Des larmes me brulaient la base des paupières. Ne pas pleurer. Je détourna le regard en tassant ma main de sur la cicatrice. Que faisais-je sur le toit? Qu'étais-je venue chercher ici?

_____ « Sans que tu te sentes insultée... je voulais être seule. »

_____ Était-ce vraiment si simple? En fait, je ne voulais pas être seule. Je crois que je cherchais surtout comment ne plus avoir peur. Comment ne plus être effrayée par ce qui m'entoure... par ce qui est mon quotidien et par moi-même. Je faisais mon grand possible. Assise en indien, les yeux fixé sur l'horizon, j'avais l'air forte... Beaucoup me prenait pour une femme forte, une survivante. Moi, je n'en étais pas encore là dans mes réflexion. Je niais ce que j'avais vécu parce que j'en avais peur. Mon père ne savait pas. Je n'avais pas eu de contact avec lui depuis mon mariage. Pourtant, il était la seule famille que j'avais, même si notre relation était une relation conflictuelle. Ne pas craquer. Ne pas pleurer. Conserver l'apparence.