Ever possède de longs cheveux mi-longs de couleur bruns qui font ressortir son teint plutôt blanchâtre et qui donnent plus d'éclat à ses yeux couleur noissette. Ses lèvres rosées se marient parfaitement avec la couleur de sa peau et son sourire est des plus éblouissant. En conclusion, Ever Collins est une magnifique jeune fille. Et pourtant, sa beauté n'est pas un de son atout principal...

Ever a toujours eu un caractère changeant et un tempérament fort. Elle n’a pas froid aux yeux, et est quelqu’un de très sincère. Elle a la joie de vivre même si par moment, on l’a sent lassée de son quotidien. Elle est réaliste et assez émotive. Elle ressent tout de manière excessive, la colère comme la tristesse, ou même la joie. Elle s’emporte rapidement, mais on lui arrache facilement un sourire et elle rit de presque tout. Elle est très extravertie et souriante même si sa vie à Londres n'as pas été des plus agréables à vivre.

Intelligente.
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Voilà le mot qui qualifiait le mieux Ever Collins. Elle était même plus que ça, elle était brillante. Elle excellait partout, et tout le temps. Mais elle était bien loin d’aimer ça. Elle aurait préféré qu’on parle d’elle pour autre chose, qu’on ne l’apprécie pas seulement dans un but lucratif. Elle aurait voulu qu’on l’aime pour ce qu’elle est. Et c’était aussi bien valable pour ses camarades de classes que pour ses parents. Elle avait été une petite fille normale, jusqu’à ce qu’on lui décèle un le QI d’Einstein.

« Une personne sur 10.000 a un QI de 160, et il fallait que ce soit moi. » Pestait-elle souvent, intérieurement.

Ça avait commencé par de simple « Ever est première de la classe ! » pour poursuivre avec des « Ever saute une classe », des « Ever va en double niveau ! », « Ever saute deux classes ! » pour finir par des « Ever est une surdouée ! ». Et maintenant ?

« Ever va devenir médecin ! »

Mais Ever en a surtout assez. Du haut de ses 21 ans, elle passe son temps à soupirer, ou plongée dans des bouquins, fuyant la réalité. Et puis elle avait fini par prendre une décision. Elle allait partir, fuir. Loin, là ou personne ne la connaitrait. Elle allait commencer son internat en médecine et un hôpital nourrissait tous ses rêves. Le Seattle Grey’s. Elle allait déménager, seule. S’en aller loin de ses parents, de ses amis hypocrites et de tout le reste. Arrêter de subir et commencer à vivre. Passer de l’Angleterre aux Etats-Unis. La belle vie.

Du moins, elle l’espérait.

Ever marchait d’un pas décidé dans les rues de Seattle. Elle semblait épanouie et un sourire rayonnant trônait sur son visage. Un semblant de bonheur était apparu dans sa vie. Elle n’était plus coincée dans une routine banale. Elle allait enfin pouvoir pleinement vivre sa vie sans se savoir constamment observée ou même que certaines personnes attendent avec impatience la moindre erreur venant de sa part. Elle venait de débarquer dans une ville où personne ne la connaissait, et elle aimait cela. Personne ne l’a regardait, ou alors très peu de gens. Mais rien d’anormal. Ici elle ne serait pas « La femme d’Einstein » ou même « Le cerveau » mais plus simplement « L’inconnue » et cela lui plaisait énormément. Après avoir pris une grande bouffée d’air, elle entra dans le bâtiment dans lequel elle avait toujours rêvé de pénétrer, la boule au ventre. Pour la première fois de sa vie, elle redoutait ce qui allait se passer. Elle n’avait jamais stressé pour aucun examen parce qu’elle savait très bien qu’elle allait réussir. Ici, tout était différent. Ce qu’elle ressentait ne faisait que renforcer ses pensées : Elle avait bien fait. Elle sentait que sa vie allait prendre un tout nouveau départ. Travailler dans un hôpital était tout ce dont elle avait besoin. Elle sera sans cesse en activité, et n’aura pas le temps de s’ennuyer ou de se repasser sa vie monotone. Elle allait devoir mettre tout son énergie dans son boulot et oublier tout le reste. Elle devra analyser, réfléchir, penser, agir et tout cela sans jamais faire d’erreur. L’enjeu était bien plus grand, et elle se sentait plus que prête à affronter tout cela.